Lorsquedébute la Seconde Guerre mondiale, la France compte sur son Empire. Comme elle l’avait fait en 1914, elle a mobilisé, dès 1939, ses soldats de l’outre-mer, qu’il s’agisse des troupes venues de l’Afrique du Nord, c’est-à-dire des trois Etats du « Maghreb central » (Algérie, Maroc, Tunisie), c’est l’armée d’Afrique, ou de celles issues du reste des colonies, ce

ensemble des unités militaires françaises en Afrique française du Nord L'Armée d'Afrique, plus exactement d'Afrique du Nord, désignait l'ensemble des unités militaires françaises issues des territoires d’Afrique du Nord Algérie française, Protectorat français de Tunisie, Protectorat français du Maroc dont l’origine remonte pour la plupart à la conquête de l'Algérie. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'armée d'Afrique constitue avec des forces de la France Libre, le corps expéditionnaire français en Italie puis la 1re armée française. Général Hugues de la Barre de NanteuilModifier La campagne de France que la 1re armée française mena sous les ordres du général de Lattre de Tassigny, à partir du 15 août 1944 est un des plus beaux morceaux de bravoure qu'ait écrit l'Armée d'Afrique. L'Armée d'Afrique 1830-1962, Robert Huré, Hugues de la Barre de Nanteuil, Paul Devautour, éd. Charles-Lavauzelle, 1977, p. 419 Saïd BoualamModifier Sur les drapeaux des régiments de tirailleurs algériens et sur les étendards des spahis est gravée une devise. Ce n'est même pas Honneur et Fidélité » mais Honneur et Patrie », notre Patrie, c'est la France, et nous n'admettons pas qu'on l'arrache de nos cœurs. Nous n'admettons pas, après le 13 mai, après le référendum du 28 septembre, qu'on revienne sur notre volonté de vivre et de mourrir français. Nous n'admettons pas non plus que la Métrople soit consultée pour savoir si l'on nous autorise à être français. C'est une injure qui nous est faite, à nous Musulmans, qui avons défendu sur tous les champs de bataille un patrimoine commun, un honneur commun, une patrie unique et qui sommes d'ailleurs un mélange de races, de confessions et de peuples ni plus ni moins divers que le peuple français lui-même. Déclaration du Bachaga Boualam, vice-président de l'Assemblée Algérienne, le 28 janvier 1960De Psichari à de Gaulle, Marcel Gallienne, éd. La pensée universelle, 1978, p. 187 Jacques FrémeauxModifier Les troupes d'Afrique du Nord, associant Européens et musulmans en proportion équivalente, ont gagné sans doute leurs plus beaux titres de gloire au cours des campagnes successives de Tunisie, d'Italie, de France et d'Allemagne, sous les ordres de Juin, de Lattre et Leclerc. Le terme d'armée d'Afrique, bien que non officiel, leur restera attaché, au moins, pour ce qui est du corps expéditionnaire français CEF d'Italie et de l'armée B, devenue 1ere Armée française. La France et l'Algérie en guerre 1830-1870, 1954-1962, Jacques Frémeaux, éd. Commision française d'histoire militaire, 2002, p. 116 Charles de GaulleModifier D'ailleurs, j'ai bluffé, mais la 1re armée, c'étaient des nègres et des Africains[1]. La division Leclerc a eu deux mille cinq cents engagés volontaires à Paris. En réalité, j'ai sauvé la face, mais la France ne suivait pas ... Je ne serais pas au pouvoir... Qu'ils crèvent ! C'est le fonds de mon âme que je vous livre tout est perdu. La France est finie, j'aurais écrit la dernière page. Conversation entre De Gaulle et Pompidou le 11 juillet 1950 sur la 1re armée française en 1944-45Pour rétablir une vérité, Georges Pompidou, éd. Flammarion, 1982, p. 124 Maréchal JuinModifier Le souvenir de l’héroïsme le plus pur et de la fraternité qui régna [entre européens et musulmans] dans les rangs de l’Armée d’Afrique, tant il est vrai que c’est dans son sein et au creuset des batailles que les deux races se sont toujours le mieux fondues, le mieux comprises, et le mieux aimées. Le Maréchal Juin, commandant le Corps Expéditionnaire Français en Italie en 1943-44, à propos de l'Armée d'AfriqueLa campagne d'Italie, Maréchal Juin, éd. G. Victor, 1962, p. 172 L'armée d'Afrique venue combattre en Italie a marqué la renaissance des armées françaises. L'Armée d'Afrique 1830-1962, Robert Huré, éd. Charles-Lavauzelle, 1977, cité par le Général Monsabert dans la préface, p. 2 Maréchal de Lattre de TassignyModifier Jamais la route des Maures n'a autant justifié son nom [...]. Sur toute la longueur serpente une file ininterrompue et pittoresque de goumiers, trottinant en longues colonnes par un, mélangés à leurs mulets, pieds nus, les godillots suspendus en sautoir ou accrochés au ceinturon avec le casque anglais. A l'infini, rezzas et djellabas rayées, achevaient de donner au paysage une parenté africaine. Propos du Maréchal de Lattre de Tassigny sur les goumiers marocains lors du débarquement de Provence en août 1944 Général André LenormandModifier Les tirailleurs algériens écrivirent pour l'armée française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2° guerre mondiale, ils renouvelèrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, à Cassino, obligèrent la Wehrmacht à se replier. C'est la 3° division algérienne, sous le commandement du général de Monsabert, qui, au prix de combats acharnés et de lourdes pertes, enleva le Belvédère et ouvrit une brèche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algériens participèrent avec les pieds-noirs au débarquement en Provence et à la libération de la France. A leur retour d'Indochine, la majorité d'entre eux reprit le combat en Algérie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au départ, leur était incompréhensible. Historia Magazine n°218, Général André Lenormand, éd. Historia, 6 mars 1972, la guerre d'Algérie, p. 25 Baron des Lyons de FeuchinsModifier Le rôle joué pendant la grande guerre par les indigènes algériens a été grand, leur sang s'est mêlé au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquérant des droits légitimes par des sacrifices communs.... Sur les tirailleurs d'algériens ayant participé au premier conflit mondial au sein de divisions de l'Armée d'AfriqueRapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, Henri des Lyons de Feuchins, éd. Journal Officiel, 1924, Documents Parlementaires, Annexe n° 335, p. 15 Albert MaletModifier L'armée française, battue le 4 à Wissembourg, est refoulée de Woerth par l'armée du Prince Royal de Prusse. Pour couvrir sa retraite Mac-Mahon sacrifie ses dernières troupes de réserve. Alors apparurent les tirailleurs algériens. Ils avaient combattu l'avant veille toute la journée à Wissembourg. Ils étaient 1700. Déployés en ligne, comme à la parade, sans tirer un coup de feu, criant d'une seule voix À la baïonnette! », ils s'élancèrent. Rien ne tint devant eux. En quelques minutes, ils reprennent les pièces perdues, le village d'Elsasshausen et, toujours courant, poursuivaient les Allemands jusqu'à la lisière d'un bois. Là, contre un ennemi bien à couvert, leurs charges, trois fois renouvelées, furent vaines. Quand les tirailleurs, décimés par la mitraille, se retirèrent, ils laissèrent sur le terrain 800 hommes, la moitié de leur effectif. La charge des tirailleurs, la résistance acharnée de quelques débris de régiment [...], permirent la retraite sur Reichshoffen. Albert Malet décrit l'épisode de la retraite sur Reichshoffen durant la guerre franco-allemande de 1870Histoire de France 1789 à 1875, Albert Malet, éd. Hachette, 1921, p. 486 Jacques MarquetteModifier Il serait inadmissible que dans la communauté française de demain, les héros de la campagne de libération, descendants des glorieux tirailleurs qui à l'Alma, à Solférino, à Wissembourg, à Verdun et devant la ligne Maginot versèrent leur sang pour la France continuent à être traités en Français auxiliaires. Une France nouvelle pour le monde nouveau‎ 1944, Jacques Marquette, éd. Maison française, 1944, p. 133 Adolphe MessimyModifier Je laisse à ceux qui me liront le soin de réfléchir à ce qu'auraient été les événements, si Gallieni sur l'Ourcq et Foch aux marais de Saint-Gond, n'avaient pas eu à leur disposition ces troupes d'élite, pleine d'élan et fraîches, s'ils auraient pu remporter de justesse les deux succès qui décidèrent du sort de la bataille décisive... et de la France. Adolphe Messimy, ancien ministre de la Guerre, sur le role des divisions de l'Armée d'Afrique la Division Marocaine et la 45e Division d'infanterie lors de la bataile de la Marne en septembre 1914 Pierre MontagnonModifier Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, écriront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'héroïsme de l'histoire de l'armée française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le général de Montsabert, qualifie de par leur origine d'héritiers de la IIIe Augusta enlèveront le Monna Casale 1395 mètres, le Monna Acqua Fondata 1325 mètres, s'accrochent au Belvédère avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. Histoire de l'Algérie, Pierre Montagnon, éd. Pymalion, 1998, p. 246 Général MonsabertModifier C'est grâce à l'Armée d'Afrique que la France a retrouvé non seulement le chemin de la victoire et la foi en son armée, mais aussi et surtout l'Honneur et la Liberté. Monsabert sur le rôle de l'Armée d'Afrique durant la campagne 1942-45L'Armée d'Afrique 1830-1962, Robert Huré, éd. Charles-Lavauzelle, 1977, Préface par le Général Monsabert, p. 1 Colonel Maurice RivesModifier Les coloniaux se sont couverts de gloire pour la France libre [...] ce sont eux, les coloniaux, qui fournirent les 2/3 des troupes à Bir Hakeim, 70 % lors de la campagne d’Italie, du débarquement de Provence. Ce sont eux qui ont pris Toulon, Hyères, Marseille, colonel Rives fut à la tête du 16e régiment de tirailleurs sénégalais pendant la seconde guerre mondialeTDC, n° 692, 15 mars 1995, Benjamin Stora, éd. CNDP, 1995, L'armée d'Afrique les oubliés de la libération, p. 43 Antoine SanguinettiModifier Il faut comprendre mon indignation. Les batailles du Belvédère et de Garigliano ont été gagnées par des Marocains...Le gouvernement oublie que pendant la guerre, l'épopée extérieure du gaullisme, la reconquête du pays a été menée par plus d'Africains que de métropolitains. Ce sont des divisions algériennes, marocaines et maliennes qui ont repris Toulon et Marseille...Les Africains ont participé à toutes les guerres de la France depuis 1850, croyant qu'ils avaient des liens privilégiés avec la France. Des centaines de milliers sont morts pendant ces guerres. On ne sait pas si le soldat inconnu était noir. Cela donne à la France des devoirs absolus devoir de reconnaissance, devoir de politesse, devoir de respect de leur dignité. Quand les pères des gens de la rue Pajol venaient se battre ici on ne leur demandait pas leurs papiers, mais on les mobilisait et on les envoyait au front. Ils ont passé le Rhin en 1944, alors que les Français libérés n'ont pas été mobilisés. A l'époque cela avait produit une gêne dans l'armée française. Mais on leur dénie d'avoir participé à la défense et à la prospérité nationale depuis l'indépendance, toutes les pensions d'anciens combattants d'Afrique ont été supprimées...Je suis pour la défense des valeurs républicaines, des droits de l'homme. Je ne dis pas pour autant qu'il faut ouvrir grandes les frontières à tout le monde. Sinon la mutation engendrée serait telle que notre civilisation disparaîtrait. Certains changements demandent des préparations que nous n'avons pas su faire en cent cinquante ans d'empire colonial. Mais l'injustice du gouvernement français à leur égard et la mauvaise foi d'une partie de l'opinion française me de l'amiral Sanguinetti, ancien résistant, suite à l'intervention policière contre les Africains sans-papiers grévistes de la faim de Saint-Bernard en aout 1996 Commandant Victor Sapin-LignièresModifier Dans toute l'histoire militaire mondiale, il n'existe pas un exemple comparable à l'importance et à la rapidité de la réputation que surent se tailler les zouaves et à l'engouement que provoquèrent leurs exploits, à tel point qu'on trouvera des hommes habillés en zouaves dans les insurgés de Pologne, dans les deux camps de la guerre civile américaine, dont le fameux régiment des zouaves du Potomac, et que, chose plus surprenante encore, ce furent des zouaves qui défendirent le trône de saint Pierre et sous le commandement de celui qui avait été leur chef prestigieux Lamoricière. Historia Magazine n°221, Commandant Victor Sapin-Lignières, éd. Historia, 27 mars 1972, la guerre d'Algérie, p. 28 DiversModifier Comme le 2 Septembre [1914, front de la Marne], ainsi qu'à chaque tournant critique de cette guerre, les troupes d'Algérie vont arriver sur le champ de bataille à l'heure où il n'y a plus de place que pour des héros ! Après les zouaves, ce sont des tirailleurs dont les files profondes émergent de la nuit obscure, brusquement éclairées par nos phares. Etrange apparition ! Sous les casques jaunes, ces visages d'Orient semblent plus lointains que de coutume. Avec leur teint cuivré et leurs longs yeux en amande, ils évoquent les anciens samouraïs du Japon. Les plus grands et les plus beaux – dents blanches et barbes annelées - font surtout penser aux Sarrasins du Moyen-age. Et, dans les nombre, parmi les blancs comme parmi les indigènes, surtout parmi les vieux sous-officiers arabes, quels fiers visages militaires et quelles superbe démarches ! L'allure de ces hommes est si belle, si tranquille et si sûr... leurs titres sont les plus nombreux et les plus beaux qu'une troupe puisse revendiquer petits-fils des zouaves d'Inkermann et de Sébastopol, de Magenta et de Solférino, des tirailleurs de Froeschwiller et de Wissembourg, héros eux-mêmes de Charleroi et de Guise, de Quennevières et de la Champagne, noblesse héritée et noblesse acquise les obligent à la fois. L'ambulancier Pierre-Alexis Muenier qui enlève en voiture les blessés des postes de secours, ne peut s'empêcher, en doublant d'admirer les zouaves et les tirailleurs de la 37e division d'infanterie qui défilent vers le front de Verdun en février de Verdun notes d'un conducteur d'auto sanitaire, Pierre-Alexis Muenier, éd. Presses universitaires de Nancy, 1991, p. 54 Citations militairesModifier Première Guerre mondialeModifier Le général commandant la IXe Armée cite à l'ordre de l'armée la 1re Division du Maroc, commandée par le général Humbert pour la vaillance, l'énergie, la ténacité dont elle a fait preuve aux combats de la Tosse-à-l'Eau le 28 août et dans les journées des 6, 7, 8 et 9 septembre à Montdement, Montgivroux, Saint-Prix. Les résultats obtenus, comme aussi les pertes cruelles mais glorieuses qu'elle a subies, en témoignent. Tous, zouaves, coloniaux, tirailleurs indigènes ont fait d'une façon admirable leur devoir. Citation à l'ordre de l'Armée obtenue par la Division Marocaine lors de la Bataille de la Marne, Ordre général N° 11 dû 22 Septembre 1914 de la IXe Armée, Maréchal FochPages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918, Armée de terre, éd. Chapelot, 1919, p. 102 Digne héritier des Turcos de Wissembourg et Froeschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et âme à la mère Patrie. En août 1914, aussitôt débarqués et lancés dans la bataille, les Tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied à pied la marche de l'envahisseur à la Fosse à l'eau, Bertoncourt, Alencout. En septembre, ils rejettent la Garde Impériale dans les marais de Saint-Gond, puis écrasent l'ennemi, contraint à la retraite, sous les murs du Château de Mondement. Le 9 mai 1915, en Artois, sous les ordres du Lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Cote 140 et le 25 septembre, en Champagne, enlèvent brillamment les ouvrages ennemis au Nord de Souain. Le 11 juillet 1916, dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le 17 avril 1917, ils s'emparent des formidables positions du Mont Sans-Nom sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz qui, à Verdun, le 20 août les lance à l'assaut des puissantes organisations fortifiées qu'ils réduisent, en faisant 1 100 prisonniers. Au cours de l'épopée sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlèvent, le 26 avril 1918, sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le 18 juillet, sous les ordres du Lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomètres et font un grand nombre de prisonniers sur le même terrain où, les 29 et 30 mai, ils avaient soutenu des combats acharnés pour arrêter la marche de l'ennemi vers Compiègne. Du 2 au 16 septembre, sous le même commandement, à Sorny et à Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les régiments allemands les plus réputés et progressent de plus de 7 kilomètres, préparent ainsi par leur héroïsme la marche sur Laon et la grande victoire. Décret du 5 Juillet 1919 confèrant la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur au Drapeau du 7e régiment de tirailleurs algériens - Le Président de la RépubliqueBulletin des lois, Bulletin des lois, éd. Imprimerie Royale, 1919, p. 2028 NotesModifier↑ "Africains" désignent ici les Pieds-noirs et les Maghrébins de l'Armée d'Afrique, souvent appelés "Africains" Voir aussiModifier Corps expéditionnaire français en Italie Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia

Leconstat que je peux porter c'est que ces descendants essaient de minimiser l'engagement de leur ailleul, même si les conditions de vie , et que l'idéologie des membres d'une même famille aiet pu différer On tourne toujours sur la thématique lutte contre Bolchevisme. Ce qu'oublie de dire, à mon sens les descendants, c'est que personne n'a forcer les Volontaires Dans le royaume de France, les dragonnades ont conduit à l'abjuration de dizaines de milliers de protestants - © Nastasic Publié le 27 mai 2019 Mise à jour le 6/02 Par Louis Fraysse Le mot “dragonnades” incarne à lui seul l’histoire de persécutions subies par les protestants du royaume de France. Le terme de dragonnades revoie aux années précédant la révocation de l’édit de Nantes, actée en 1685. De 1679 à 1685, sous le règne de Louis XIV, une cascade de mesures cible les huguenots du royaume. Interdiction aux catholiques de se convertir au protestantisme 1680, interdiction aux catholiques de se marier avec des protestants 1680, exclusion des protestants des offices de notaire, procureur et huissier 1682, interdiction de sortir du royaume sans la permission du roi 1682, ou encore interdiction d’exercer les professions de libraire, imprimeur, médecin ou chirurgien 1685. Dans le Béarn et surtout le Poitou, où opère l’intendant René de Marillac, un pallier supplémentaire est franchi. Des opérations ciblées visent les protestants pour les faire abjurer leur foi et les convertir au catholicisme. Ce sont les dragonnades. Le terme de dragon » désigne un soldat combattant à pied, mais se déplaçant à cheval. Les régiments de dragons ont été créés en 1668 et se sont déjà illustrés en Bretagne pour mater la révolte antifiscale des bonnets rouges de 1675. Les dragonnades reposent sur un double principe l’intimidation physique et la contrainte financière. Les familles protestantes visées sont contraintes de loger chez elles les soldats jusqu’à ce qu’elles abjurent. Une fois l’objectif atteint, ils logent dans la maison voisine. Piller et détruire Les dragons, bien souvent, n’hésitent pas à piller et à détruire. Les protestants qui acceptent de se convertir sont dispensés de loger des dragons pendant deux ans. Dans le Poitou et le Béarn, les dragonnades ont des effets tangibles, même si les réactions protestantes sont de diverse nature certains prennent la fuite quand d’autres tentent d’adresser des plaintes au roi. Mais acculés, harcelés, des dizaines de milliers abjurent. Les dragonnades continuent après l’édit de Fontainebleau qui révoque l’édit de Nantes ; elles s’étendent alors aux provinces du nord de la France. Inscrit au fer rouge, le souvenir des dragonnades restera longtemps un traumatisme pour les protestants du Royaume. Encore aujourd’hui, le terme même de dragonnade charrie l’imaginaire de la légende noire » des huguenots, comme le résume l’historien Patrick Cabanel dans son Histoire des protestants en France S’il est un mot pour décrire à lui seul la tragédie française du protestantisme, comme pogrom dans le russe antisémite, c’est bien celui-là. » Sources Les protestants dans la France moderne Didier Boisson et Hugues Daussy, Belin, 2006. Histoire des protestants en France Patrick Cabanel, Fayard, 2012. Pour une lecture en mode zen, téléchargez gratuitement l’application Réforme Abonnez-vous à Réforme à partir de 5 €/mois magazine hebdomadaire LesSeychelles sont vides, vierges de tout homme, quand les Anglais les découvrent en 1609. Elles deviendront un refuge pour les pirates chassés des Caraïbes, qui écument désormais l’océan indien. Les Français ne s’y installeront qu’au 18 e siècle, avec leurs esclaves venus d’Afrique. Le Monde Afrique Le blockbuster Black Panther » agrège des références à de multiples cultures du continent, tout en s’inscrivant dans une esthétique afrofuturiste. Publié le 28 février 2018 à 16h30 - Mis à jour le 28 février 2018 à 16h57 Temps de Lecture 17 min. Tribune. En janvier, le président américain, Donald Trump, a une fois de plus choqué l’opinion internationale en qualifiant Haïti et les Etats africains de shithole countries » – littéralement pays trous à merde ». Un mois après nous arrive, toujours des États-Unis, le blockbuster Black Panther, dont la majeure partie de l’action se situe dans le royaume fictif de Wakanda. Un pays-trou à merde » de plus ? Non, plutôt une véritable mine d’or. Ou plus exactement de vibranium, minerai imaginaire et précieux capable d’absorber les vibrations environnantes. Le dernier roi du Wakanda, T’Chaka, en a vendu de petites quantités pour financer l’éducation et le développement de son pays, présenté dans le film comme la nation la plus avancée technologiquement au monde. Lire aussi Black Panther » l’Afrique a enfin son super-héros sur grand écran Réalisé par l’Afro-Américain Ryan Coogler, Black Panther est adapté d’un comic créé par les Américains blancs Stan Lee et Jack Kirby en 1966, qui dépeint les aventures du jeune T’Challa, fils de T’Chaka, prince du Wakanda et premier super-héros d’origine africaine. Des changements considérables – au script comme à l’esthétique – ont été apportés par l’équipe de Coogler pour faire de Black Panther la première superproduction afrofuturiste. Celle-ci dépeint, à travers Wakanda, son roi, ses sujets et son organisation politico-religieuse, une Afrique en miniature non plus présentée comme archaïque et sous assistance, mais comme une nation alliant harmonieusement technologie de pointe et identités africaines assumées. Impressions libres depuis la salle bondée et survoltée d’un cinéma d’Ibadan, dans le sud-ouest du Nigeria. Loin du misérabilisme habituel A Ibadan, le public s’est rendu en masse aux premières projections de Black Panther. Le dernier blockbuster des studios Marvel promet en effet pour la première fois de montrer à l’écran un super-héros noir et africain, régnant sur un royaume alliant tradition et technologie, bien loin de l’imagerie misérabiliste habituelle concernant l’Afrique subsaharienne, particulièrement dans les films d’action américains. Le premier film de science-fiction à gros budget basé en Afrique, District 9, du Sud-Afro-Canadien Neill Blomkamp 2009, décrivant l’échouage d’un vaisseau extraterrestre au-dessus de Johannesburg, avait profondément blessé les sensibilités africaines, et tout particulièrement nigérianes. Les Nigérians y étaient dépeints comme des trafiquants d’armes, de drogues et d’êtres humains à des fins de prostitution, mais aussi comme des cannibales. Le film avait provoqué l’ire de la diaspora nigériane et avait été interdit à la projection dans le pays. C’est donc avec un grand enthousiasme que les spectateurs nigérians attendaient l’arrivée sur leurs écrans de Black Panther. Dès les premières scènes du film, des exclamations, rires, flashs de téléphones portables et amorces de débats éclatent et vont se poursuivre pendant toute la projection. Les spectateurs nigérians semblent surtout réactifs à la représentation qui est donnée de leur continent, voire de leur pays, à travers Wakanda et ses habitants. Des rires et des cris de joie se font entendre, par exemple, durant la mise en scène du sauvetage des filles de Chibok, lycéennes enlevées en 2014 et maintenues en captivité pendant un temps dans la forêt de Sambisa, bastion du groupe djihadiste Boko Haram, dans le nord-est du pays. Lire aussi Black Panther » le premier super-héros noir reprend du pouvoir dans la pop culture américaine Les emprunts et références africaines dans Black Panther ne se limitent pas pour autant au Nigeria. Le film réussit en effet le tour de force de recréer à l’échelle du Wakanda une Afrique en miniature », pour reprendre l’expression consacrée pour désigner le Cameroun, faite d’un assemblage hétéroclite de paysages, de costumes, de symboles, mais aussi de traits politiques et religieux. En collaboration avec Hannah Beachler, production designer, Ryan Coogler parvient à créer un royaume dont les paysages évoquent autant l’Afrique de l’Est, notamment le Rwanda ou le Kenya, par ses savanes de piémont propices à l’élevage du bétail, que des pays d’Afrique centrale ou du golfe de Guinée, par l’écosystème tropical dans lequel semble s’être développée la capitale du Wakanda. Le travail sur les costumes et les ornements corporels est également un savant mélange de références empruntées à l’ensemble du continent. Réalisé par Ruth E. Carter, il pioche dans le répertoire vestimentaire dit traditionnel » de nombreux groupes africains. Cet éclectisme frôle parfois le folklore, quand on sait que nombre de ces attributs ne sont plus portés aujourd’hui qu’en des occasions festives ou de représentation, ou plus malheureusement à des fins touristiques. La coiffe de la reine et mère de T’Challa s’inspire de celles portées lors de mariages zulu en Afrique du Sud. Les costumes de la garde féminine du roi sont constitués d’un assemblage de références turkana et massaï du Kenya, pour la couleur rouge et les parures de perles colorées, et ndébélé d’Afrique du Sud pour l’empilement d’anneaux dorés autour du cou. T’Challa et son père, T’Chaka, portent des tissus kente du Ghana. Une vieille conseillère au trône est parée d’un turban et de bijoux touareg, tandis qu’une autre a les tresses et la peau couvertes de glaise rouge dans le style himba de Namibie. Les éleveurs de rhinocéros portent des couvertures basotho du Lesotho ornées de symboles rappelant l’écriture nsibidi des Ejagham du Nigeria. Des danseurs sont vêtus de jupes de fibres roses et de masques dogon du Mali. La volonté de présenter une société n’ayant jamais été colonisée peut expliquer l’absence étonnante des pagnes wax, d’origine hollandaise. Cette sélection de certains attributs vestimentaires typiquement africains » au détriment d’autres peut toutefois sembler arbitraire, quand on connaît l’intensité avec laquelle le pagne, par exemple, a pénétré depuis des décennies les habitudes vestimentaires comme les collections des grands créateurs du continent, tandis que les perles des parures massaï et les couvertures rouges si prisées des touristes viennent pour les premières de République tchèque et pour les secondes d’Ecosse. Prééminence des références sud-africaines Ryan Coogler et son équipe ont aussi fait le choix, somme toute assez radical dans le contexte cinématographique actuel, de faire s’exprimer leurs héros soit en anglais avec des accents africains marqués, soit en isiXhosa, l’une des onze langues officielles sud-africaines. Le symbole est fort et le pari osé, surtout pour les acteurs non locuteurs de cette langue à clics » relativement complexe à maîtriser. C’est aussi une fierté pour ses nombreux locuteurs de la voir mise en avant sur les écrans du monde entier et une consolation pour certains d’entre eux, échaudés par le récent Inxeba, du Sud-Africain blanc John Trengove, sorti tout récemment sur les écrans sud-africains et accusé de révéler les secrets du rite d’initiation xhosa ukwaluka. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Les Initiés », le film d’un double tabou en Afrique du Sud C’est également l’accent sud-africain qui domine lorsque les héros du film s’expriment en anglais. Les spectateurs nigérians ont néanmoins eu la grande joie de reconnaître un fort accent igbo dans la bouche de M’Baku, chef des montagnards jabari, pourtant joué par Winston Duke, originaire de Trinité-et-Tobago. Les acteurs africains, comme la Kényane Lupita Nyong’o, l’Américano-Zimbabwéenne Danai Gurira ou le Britannique d’origine ougandaise John Kaluuya, ont quant à eux choisi de mettre en avant l’accent de leur pays d’origine. C’est en tout cas un premier renversement intéressant proposé par le film, notamment pour le public du Nigeria, où il est du plus grand chic de prendre un accent britannique ou américain quand on s’exprime en anglais. La prééminence des références sud-africaines vient aussi très certainement du fait que le réalisateur a choisi de se rendre en Afrique du Sud pour aller chercher sur le continent » les éléments africains » lui manquant en tant qu’Afro-Américain natif d’Oakland. Ici encore, l’appréhension d’un continent entier par un seul pays peut paraître très réductrice. C’est aussi sous cet angle que l’on peut être tenté de lire l’organisation sociopolitique et religieuse du Wakanda, structurée en tribus » sous l’autorité d’un roi, intronisé au moyen d’un rituel jugé simpliste par certains spectateurs nigérians. Il n’empêche que, armé d’une véritable volonté, même un peu naïve, de revaloriser l’es identités et cultures africaines, Ryan Coogler réussi à maintes reprises – parfois peut-être par hasard – à tomber juste. L’intronisation du nouveau roi du Wakanda, par exemple, comporte une phase de mort symbolique propre à de nombreux rites d’intronisation dans les anciennes royautés africaines et plus largement à la plupart des rites de passage. Le culte aux morts illustres ancestralisés se retrouve également à travers tout le continent. Enfin et surtout, la figure du roi Panthère, doté de pouvoirs surnaturels permettant d’assurer la pérennité de son royaume, rappelle fortement les systèmes politico-religieux dits de royautés sacrées, ayant existé jusqu’à récemment dans de nombreux espaces africains. Des processus d’assimilation de certains rois aux panthères ont aussi effectivement existé, par exemple en pays mofu et guiziga, dans l’extrême nord du Cameroun. Toute panthère capturée sur les terres du royaume se devait d’être remise à son prince, qui en consommait les yeux et la langue afin d’ingérer la puissance sauvage » de l’animal et se trouvait ainsi renforcé dans sa posture de roi sacré, pivot de l’harmonie et de la reproduction du royaume. Lire aussi Derrière le pays imaginaire de Black Panther », une langue sud-africaine bien réelle Il n’est pas certain que Ryan Coogler et son équipe aient pris connaissance de ces données historiques, politiques et religieuses pour réaliser leur Afrique en miniature. Celle-ci est issue d’un mélange plus complexe qu’il n’y paraît de réalité et de fantasme, s’adressant à la fois à des Afro-Américains en quête de racines et à des Africains d’origines diverses en quête de reconnaissance. La forte dimension afrofuturiste du film permet toutefois de dépasser cette tendance au panafricanisme hollywoodien. Black Panther évite ainsi l’essentialisme et la caricature en inscrivant le Wakanda dans un avenir imaginaire où les perspectives sont renversées, où le low-tech se révèle high-tech et où les primitifs » s’avèrent évolués ». Première superproduction afrofuturiste Black Panther peut être considéré comme la première superproduction afrofuturiste de l’histoire. L’afrofuturisme émerge comme mouvement culturel et esthétique littérature, musique, arts plastiques et visuels, mode dans la seconde partie du XXe siècle. Selon Achille Mbembe, il combine science-fiction, techno-culture, réalisme magique et cosmologies non européennes, dans le but d’interroger le passé des peuples dits de couleur et leur condition dans le présent » et dans le futur. Tandis que la vogue afrofuturiste s’est progressivement diffusée aux Etats-Unis via des musiciens plus grand public comme Erikah Badu, Missy Elliot, Janelle Monae ou encore plus récemment Kendrick Lamar, elle s’est aussi étendue ces dernières années au continent africain. L’afrofuturisme a été adopté par les artistes africains aussi bien dans la mode, avec les créations de la Sénégalaise Selly Raby Kane par exemple, que dans les arts visuels, avec des artistes comme Lina Iris Viktor, David Alabo ou Milumbe Haimbe. Les artistes nigérians ou des diasporas nigérianes ne sont pas en reste, notamment dans le domaine du comic book, avec par exemple l’équipe très dynamique de The Comic Republic, productrice de nombreux super-héros. Peu étonnant que tous vivent leurs aventures à Lagos, capitale économique du Nigeria, qui présente elle-même une forte esthétique futuriste. C’est aussi pourquoi la romancière américano-nigériane Nnedi Okorafor, figure de proue de l’afrofuturisme africain », l’a choisi comme décor, voire personnage, de son roman Lagoon, rédigé en réponse à District 9 et mettant en scène des extraterrestres atterrissant cette fois à Lagos. Sa renommée internationale s’est étendue depuis que les droits de son roman Qui a peur de la mort ? ont été rachetés par le producteur de Game of Thrones pour devenir la prochaine série à succès de la chaîne HBO. Elle martèle aussi à qui veut l’entendre que l’afrofuturisme trouve ses origines en Afrique et doit de ce fait y revenir. Black Panther et son esthétique afrofuturiste arrivent donc sur un sol américain, mais aussi africain, déjà largement labouré pour que le mélange prenne et que le public lui fasse un accueil chaleureux. Le personnage le plus emblématique en la matière est certainement celui de Shuri, petite sœur de T’Challa, chargée du développement technologique du royaume et des équipements de son grand frère. De petites touches afrofuturistes ont également été apportées à la plupart des autres personnages, à l’instar de la coiffe de la reine mère d’inspiration zulu, réalisée avec une imprimante 3D. Ce mélange des genres permet aussi au spectateur de faire le lien avec toute l’esthétique futuriste classique des films de super-héros Marvel avec équipement informatique de pointe, armes laser, appareils volants de l’ordre du vaisseau spatial et consorts. Lire aussi A Abidjan, l’acteur Isaach de Bankolé en VRP de Black Panther » Un mot doit être également dit de la capitale du Wakanda, Birnin Zana, cachée au reste du monde au cœur d’un royaume à l’apparence plutôt rurale. Celle-ci a pu être comparée à la Chocolate City » ultime, qualificatif désignant une ville où les Afro-Américains représentent la majorité des habitants et sont les leaders politiques et économiques. Aux yeux des spectateurs, c’est surtout un extraordinaire mélange de références africaines relativement idéalisées, car assez déconnectées des réalités des grandes villes du continent, et d’éléments futuristes alliant organique et minéral. Venant du Nigeria encore, un modèle similaire de cité africaine high-tech et végétale avait déjà été proposé par l’architecte et artiste Olalekan Jeyifous. Dans Shanty Megastructures, celui-ci imagine la Lagos du futur comme un assemblage de real estates et de bidonvilles verticaux recouverts en partie par la végétation. Si le résultat est bien moins policé et plus décrépit que la Birnin Zana du Wakanda, elle a le mérite d’être plus proche du paysage actuel de la capitale économique nigériane, mais aussi de faire apparaître les inégalités dans les modes de résidence des Lagosiens ; inégalités curieusement absentes dans les images de la capitale du Wakanda. Black Panther joue aussi avec les stéréotypes des spectateurs. Les supposés primitifs se retrouvent à la pointe du développement technologique mondial et leur culture matérielle en apparence rudimentaire se révèle composée d’éléments high-tech. Un pieu de métal sur un manche en bois sculpté, identifié comme un outil fula du XVIIIe siècle par des conservateurs britanniques, se révèle être une arme de pointe wakanda en vibranium. Les couvertures basotho des éleveurs de rhinocéros, gardiens des frontières du royaume, se transforment en boucliers laser au moment du combat. Dans ce contexte, le maintien d’une culture matérielle simple dans l’habitat et le quotidien peut être certes vue comme une volonté de dissimulation aux yeux du monde de l’avancée du Wakanda, mais aussi comme un choix délibéré, en phase encore avec des esthétiques et identités africaines. Comme le remarque avec dédain la cheffe de la garde royale féminine lors d’une épique course-poursuite à Busan, en Corée du Sud, les simples armes à feu des vilains occidentaux apparaissent dès lors so primitive ». Un film post-colonial ? Cette dynamique du renversement permet aussi au film d’aborder une série de questions véritablement post-coloniales. Il s’agit par exemple de la légitimité des collections d’objets africains dans les musées occidentaux, constituées essentiellement durant la période coloniale, et des débats actuels sur la nécessité d’une restitution de ces œuvres à leurs pays d’origine. C’est aussi la remise en question de l’hégémonie des codes esthétiques occidentaux, à travers cette scène hilarante où la cheffe de la garde royale se retrouve affublée d’une perruque synthétique pour ne pas être reconnue, avant de s’en débarrasser en la jetant à la tête d’un assaillant quelques minutes plus tard. C’est enfin plus largement la question de la capacité de l’Afrique à s’absoudre des relations d’assistance, et du coup de dépendance, avec les pays occidentaux et à s’aider elle-même, exprimée par exemple dans l’intervention auprès des filles de Chibok enlevées par Boko Haram. Ces questions sont toutefois beaucoup plus survolées que véritablement traitées et trouvent surtout des réponses toujours très consensuelles, incarnées par exemple par l’agent de la CIA blanc et américain emmené à Wakanda pour être soigné, et qui se retrouve à combattre auprès de T’Challa contre l’autre prétendant au trône, Erik Killmonger, censé représenter une posture beaucoup plus radicale mais présentée dans le film comme erronée et dangereuse. Lire aussi Black Panther » des tweets racistes deviennent la risée des réseaux sociaux Certains spectateurs ont de ce fait été déçus par la position somme toute assez tiède de Black Panther vis-à-vis des débats autour de la condition des populations africaines et afro-descendantes, notamment aux Etats-Unis. Avec un titre comme Black Panther et de nombreux hommages dans le film au parti afro-américain du même nom l’affiche du film, par exemple, présentant le roi T’Challa sur son trône, évoque directement une célèbre photo de Huey P. Newton, fondateur des Black Panthers, dans une posture similaire, les attentes étaient en effet importantes. Mais Black Panther reste un blockbuster hollywoodien, tenu à une posture consensuelle pour faire un maximum d’entrées. On peut certes retrouver dans l’affrontement entre l’Africain T’Challa, tenant jusqu’à l’issue du film d’une posture non violente mais aussi d’un certain isolationnisme pour mieux protéger son pays, et l’Afro-Américain Erik Killmonger, partisan de l’armement des populations africaines et afro-descendantes par le Wakanda pour se défendre, voire conquérir le monde, l’évocation de grandes tendances idéologiques ayant traversé les luttes pour les droits civiques aux Etats-Unis. Mais celles-ci restent brossées à grands traits de façon relativement simpliste et, surtout, trouvent une issue trop conservatrice pour certains spectateurs. La condamnation d’Erik Killmonger par la mise en avant de sa violence peut paraître ainsi assez injuste, surtout en regard de la réhabilitation de l’agent de la CIA surpris d’abord à vouloir trafiquer une arme du Wakanda pour les Etats-Unis, puis finissant par servir d’intermédiaire au roi T’Challa pour accéder à la tribune des Nations unies. Aussi, vues du Nigeria, ces problématiques semblent très américaines et parlent assez peu aux spectateurs, plus préoccupés par les conflits internes au pays, comme la recrudescence actuelle des affrontements entre éleveurs et agriculteurs dans plusieurs de ses Etats. Black Panther ne peut être donc considéré comme un film véritablement militant, dans le sillage du parti dont il porte le nom. Néanmoins, il représente une avancée considérable dans la représentation des individus et des cultures noires, notamment africaines, dans l’industrie globalisée du divertissement. Il poursuit ainsi, avec une ampleur jusqu’ici jamais égalée, le processus de renversement des perspectives entamé depuis plusieurs décennies par les multiples acteurs d’une pensée-monde noire et africaine du passé, du présent mais aussi du futur. Son carton au box-office mondial et son accueil enthousiaste par les publics du monde entier, quelles que soient leur couleur de peau ou leurs origines, en fait un jalon majeur dans le long processus de reconnaissance de la valeur des identités, des cultures et des histoires noires et africaines. Par Emilie Guitard, chercheuse en anthropologie sociale, directrice adjointe de l’Institut français de recherche en Afrique Nigeria, et Laure Assaf, chercheuse en anthropologie à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Cet article a d’abord été publié sur le site The Conversation, en collaboration avec le blog de la revue Terrain. Emilie Guitard, Laure Assaf et Emilie Guitard et Laure Assaf
Répondant à l’appel de la France en péril de mort, vous avez rallié les Forces Françaises Libres. « Vous avez été de l’équipe volontaire des compagnons qui ont maintenu votre pays dans la guerre et dans l’honneur. « Vous avez été de ceux qui, au premier rang, lui ont permis de remporter la victoire. « Au moment où le but est atteint, je tiens à vous remercier
Les trompettes d`Aïda MP3 8 RPIMa - Volontaires Les trompettes d'Aïda MP3 Troupes de Marine Publié par Riton Publiée le 01/02/2012 220000 Ce chant à la gloire des Régiments de Cavalerie de la Coloniale et chanté sur l'air de "la marche des trompettes" de Verdi, fut celui de l'armée d'Italie. Paroles et fichier mp3 C'est nous les descendants des régiments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et défenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant sans répit leurs fiers coursiers Toujours prêts à servir A vaincre ou à mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie Trompettes au garde-à-vous sonnez, sonnez à l'étendard Et que fièrement dans le ciel montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met à chacun un peu d'air du pays au fond du coeur C'est notre volonté De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. La piste est difficile et toujours nous appelle Par les monts pelés de Taza, de Ksar' Souk, de Midelt L'élan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les Ksours ralliés plantera fièrement nos trois couleurs C'est notre volonté De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. Ensemble nous referons gaiement flotter nos étendards Et suivrons partout hardiment l'éclat des trois couleurs 29/09/2016 210037 - 1 Ensemble nous reprendrons demain le chemin du départ Et pour le pays serons prêts à lutter sans nulle peur C'est notre volonté De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. Soldats, toujours devant, toujours la tête haute Nous serons présents sous la pluie, dans le vent, en avant ! L'ennemi nous trouvera le coeur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront nos héros 29/09/2016 210037 - 2
Cest pourtant un fait historiquement prouvé,non _____/quote] C'est un sujet très difficile a aborder . Certains groupes de reconstitution historique de la guerre de Sept Ans recherchent activement des recrues pour personnifier des soldats de divers régiments, bien documentés comme étant " noirs" . Ce n'est pas évident . C'est aussi une

Imprimer Détails Création 13 février 2010 Écrit par INous sommes descendants des fiers dragonsDe l'Impératrice, nos escadronsvainqueurs à Austerlitz, A Iéna, La MoskovaOnt fait l'impossible et vont encore bien au-delàIIComme notre griffonTour à tour aigle et lionNous sommes soldats du ciel et de la terreParachutiste un soirCommando le lendemainLes armes à la main pour suivre notre destinNous irons nous battre un jourPour l'honneur et pour l'amourDe la liberté de la patrieIIICes charges que l'on empoigneDeviennent nos compagnesQuand nous partons la nuit vers l'inconnuDisparaître dans les boisLa mission faisant foiDans la pluie, le vent, nous restons à l'affûtC'est ça notre destinC'est de vivre en clandestinSilence, discrétion, c'est notre but Auteur ...Compositeur ...Origines ...

NaïmaYahi : Certains disent qu’on aurait mis en avant les soldats coloniaux pour qu’ils se fassent massacrer davantage que les soldats blancs. C’est faux. Statistiquement, environ 15 % des
Les trompettes d'Aïda > all , ce chant Pieds-Noirs déter nous les descendants Des régiments d'Afrique, Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et défenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant Sans répit, leurs fiers coursiers. Toujours prêt à servir, A vaincre ou à mourir Nos cœurs se sont unis Pour la au garde à vous Sonnez, sonnez à l'étendard Et que fièrement dans le ciel Montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met à chacun un peu d'air du pays Au fond du notre volonté De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la piste est difficile Et toujours nous appelle Par les mots pelés de Taza De Ksar'souk de Midelt L'élan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les Ksours ralliés Plantera fièrement nos trois prêt à servir, A vaincre ou à mourir Nos cœurs se sont unis Pour la nous referons gaiement Flotter nos étendards Et suivront partout hardiment L'éclat des trois couleurs Ensemble nous reprendrons demain Le chemin du départ, Et pour le pays seront prêts A lutter sans nulle notre volonté De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la toujours devant, Toujours la tête haute, Nous serons présents sous la pluie, Dans le vent, en avant ! L'ennemi nous trouvera Le cœur plein de courage. Et dans ce combat glorieux Revivrons tous nos prêt à servir, A vaincre ou à mourir Nos cœurs se sont unis Pour la patrie.
. 529 535 534 653 194 725 145 46

c est nous les descendants des régiments d afrique